Catégorie : Cinéma

  • Bob le Flambeur : « La chance, sa vieille maîtresse, lui a fait oublier la raison pour laquelle il était là »

    Tout, dans ce film, fonctionne en effet sur l’archétype : le vieux joueur dont l’expérience fait force, le jeune premier aux passions imprudentes, la jeune femme fatale aux mœurs instables (Isabelle Corey, à l’étonnamment courte carrière, qui impose ici une belle présence, magnétique et faussement désabusée), le commissaire à la fois aux trousses et complice…

  • La Nouvelle Vague : une révolution du cinéma français

    Au crépuscule des années 1950, le cinéma français connaît une transformation radicale, marquée par l’émergence d’un mouvement qui allait redéfinir à jamais l’art cinématographique : la Nouvelle Vague. Cette appellation, désormais synonyme d’une révolution artistique et technique, fait référence à une génération de cinéastes audacieux et novateurs, déterminés à briser les conventions et à réinventer…

  • Photogramme (#1) : Soleil vert

    Ce photogramme, issu du film d’anticipation Soleil vert (1973), représente un moment d’intensité dramatique extrême, un point de convergence entre la dystopie et la critique sociale, cœur battant du long métrage de Richard Fleischer. La scène montre une émeute opposant les forces répressives et des protestataires manifestement éprouvés et apeurés. 

  • Civil War : déchirements et déclin

    Dans son dernier long métrage, intitulé Civil War, Alex Garland sonde avec acuité les fractures profondes à l’œuvre dans l’Amérique contemporaine. À travers une narration cinématographique parfois vertigineuse, sur fond de montée des tensions sociopolitiques et de déclin démocratique, le film nous plonge dans un futur proche, mais déjà palpable, où une polarisation extrême a…

  • Le Cercle rouge : le casse du siècle

    Dans Le Cercle rouge, Melville, en pleine possession de ses moyens, va creuser un sillon déjà bien préparé par les films précédents. Les motifs sont familiers : le deuxième souffle accordé à celui qui quitte la prison (Delon, ou pour Montand, ici, les vapeurs délétères de l’alcool), la constitution d’une équipe d’élite, la savante préparation du casse et sa réalisation…

  • Le Deuxième Souffle : aux grands hommes, la police reconnaissante

    Le Deuxième Souffle pourrait être l’expression appliquée au Doulos (après la parenthèse malheureuse de L’Aîné des Ferchaux qui entérine la rupture avec Belmondo) : plus à l’aise, en pleine possession de ses moyens, Melville y creuse les mêmes thèmes narratifs et y amplifie son esthétique. 

  • Le Samouraï : un homme qui meurt

    Le Samouraï (1967) – Réalisation : Jean-Pierre Melville. L’arrivée de la couleur chez Melville pourrait supposer quelques modulations dans l’univers criminel qu’il construit patiemment depuis Bob le Flambeur. En réalité, elle l’entérine. Grisaille urbaine bleutée et glaciale, elle s’impose dès le premier plan, l’intérieur décati du protagoniste qu’on croirait sorti tout droit d’une toile de…

  • Lost in Translation : radiographie cinématographique de Sofia Coppola

    Antoine Oury publie aux éditions LettMotif un essai d’analyse filmique intitulé Lost in Translation : étrangers familiers. Il y revient notamment sur la solitude et la quête de sens qui se conjuguent, chez Sofia Coppola, au cœur d’un Tokyo à la fois fascinant et insaisissable…

  • Le Doulos : l’écheveau de feu

    Initié dans Bob le Flambeur, le film noir selon Melville met ici en place ses jalons avec plus d’aplomb. La scène d’ouverture en est l’archétype. Plan-séquence urbain, elle suit la silhouette de l’imperméable et du feutre d’un individu qui semble l’émanation même du décor. Surcadré par les poutrelles métalliques, le fracas des trains et la…

  • Take Shelter : l’homme, la famille, la sécurité

    Réalisé par Jeff Nichols en 2011, Take Shelter se penche sur les obsessions sécuritaires d’un jeune ouvrier du bâtiment, Curtis LaForche, désireux de construire un abri souterrain pour protéger les siens de menaces hypothétiques, dont les visions apocalyptiques ne cessent de le hanter. Une entreprise délirante, désespérée, qui coûtera à la famille ses maigres économies.

  • L’Armée des ombres : l’éclat de résistance

    Sur la partition désormais familière de Melville, son public sait reconnaître les motifs et la rythmique si particulière. Lenteur, méthode, précision, privilège sur le cadre et point de vue externe se focalisant sur les actes sont les composantes de son esthétique. 

  • La Poursuite infernale : à l’Ouest, tout est nouveau

    Naissance d’une nation : tel semble être le programme de Ford dans ses westerns. Dans ce chapitre, le meurtre fondateur du frère permet au protagoniste de devenir shérif d’une ville en proie au chaos des temps premiers : boissons, flingues et vols font loi. Fonda et son regard pur vont progressivement civiliser cette cité naissante,…

Propulsé par WordPress.com.