Catégorie : Romans

  • Matilda : les traits de génie de Roald Dahl

    Dans Matilda, Roald Dahl conjugue une fantaisie pure et féroce à une réflexion douce-amère sur l’enfance. Il offre un récit haletant, facétieux, où l’espièglerie rivalise avec la poésie. Véritable fable sur le pouvoir de la lecture, la résistance à l’injustice et la magie tapie au cœur de la plus discrète des fillettes, ce roman jeunesse se…

  • Quelque chose de beau : une autre masculinité

    Avec Quelque chose de beau, paru aux éditions L’école des loisirs, Julie Rey poursuit sa radiographie de l’adolescence. Après l’excellent No Kids, roman fragmentaire et polyphonique, elle opte ici pour une narration plus linéaire, confiée à une seule voix, celle de Benjamin Prade. Le récit gagne en simplicité, mais il conserve toutefois la même exigence d’authenticité. L’auteure…

  • Aux vents déraisonnables : points de rupture 

    Dans son cinquième roman, Aux vents déraisonnables, la romancière belge Christiana Moreau échafaude un récit vertigineux de passion et de déchirements, ancré dans le décor sauvage et sublime des Hautes Fagnes, à l’est de la Belgique. Entre les forêts, les landes et les tourbières, François et Maria, deux enfants unis par une même ivresse de…

  • Dersou Ouzala, au cœur de la taïga

    Dersou Ouzala est une œuvre autobiographique de l’explorateur et militaire russe Vladimir Arseniev, publiée en 1921. Ce récit au long cours, qui fait aujourd’hui l’objet d’une nouvelle édition (J’ai lu), relate les aventures de l’auteur lors de ses expéditions dans les régions reculées de l’Extrême-Orient russe, au début du XXe siècle, souvent en compagnie de…

  • Tout est sous contrôle, ou presque

    Christopher Bouix publie Tout est sous contrôle aux éditions Au Diable Vauvert. Dans ce roman contre-utopique, la société tout entière s’indexe à un bonheur frelaté, qui enserre et contrarie bien plus qu’il ne libère et épanouit. 

  • Sous l’œil de la dystopie : Le Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley

    Adoubé en tant que dystopie fondatrice, Le Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley est une pierre angulaire de la littérature d’anticipation. Publié en 1932, ce roman s’est inséré avec acuité dans l’imaginaire du XXème siècle, aux côtés des incontournables 1984 ou Fahrenheit 451. Sa force réside tant dans sa lucidité prophétique que dans la précision aiguisée…

  • No Kids, le monde en pointillé

    Julie Rey ajoute le roman No Kids à la collection « R jeunesse » des éditions Robert Laffont. Son récit s’articule autour de trois adolescents dont les tourments intérieurs et les dynamiques relationnelles nous confrontent à l’incertitude affective, le militantisme écologiste et la quête de soi.

  • Fahrenheit 451 : aux flammes la divergence !

    Écrit par Ray Bradbury en 1953, Fahrenheit 451 est une œuvre de science-fiction dystopique dont le titre fait référence à la température à laquelle le papier s’enflamme et brûle. Difficile de faire plus programmatique quand on entend se pencher sur l’éradication de la connaissance et de la libre pensée par la censure. Car l’écrivain américain dépeint un…

  • American Psycho : les dessous de l’Amérique du dessus

    .Dans son roman devenu culte American Psycho (1991), Bret Easton Ellis dresse un portrait sans concession de l’Amérique des années 80, à travers le prisme d’un golden boy de Wall Street, Patrick Bateman. Mi-horrifiant mi-fascinant, le personnage permet au lecteur d’explorer la décadence morale d’une société obsédée par l’argent, le pouvoir et l’apparence.

  • Charles Bukowski, écrivain de la contre-culture, admirateur de félins

    Les lecteurs du célèbre poète de la contre-culture américaine Charles Bukowski n’ignorent rien de son style abrupt, direct et provocateur, dépeignant volontiers la pauvreté, l’alcool et les relations humaines tumultueuses, avec une verve particulièrement fleurie. Après avoir exploré son rapport à l’écriture, les éditions Au Diable Vauvert révèlent cette fois une facette méconnue de l’auteur…

  • 1984 : négations privées, prescriptions publiques

    Chef-d’œuvre littéraire, pilier de la science-fiction dystopique, 1984 a forgé une vision pessimiste d’un futur liberticide et totalitaire, caractérisé par une surveillance de masse et une manipulation insidieuse de la vérité. George Orwell y dessine les contours d’un monde où la liberté individuelle est étouffée sous le poids d’un État omnipotent, incarné par la figure…

  • L’Espion français, dans les ruines de l’Afghanistan

    Entre roman policier et espionnage, Cédric Bannel nous livre une description passionnante d’une Afghanistan en ruines, juste avant le retour des talibans au pouvoir.