Catégorie : Analyse

  • Shrek, l’ogre qui dévore les contes de fées

    Un ogre qui rote, un âne qui parle, une princesse qui se transforme en monstre. À première vue, Shreks’apparente à un divertissement familial saugrenu et légèrement trivial. Mais derrière cette façade bon enfant, pas tout à fait fausse, se cache une discrète machine de guerre. DreamWorks n’a pas seulement créé un concurrent à Disney :…

  • Alien, un frisson venu d’ailleurs

    Lorsqu’Alien, le huitième passager surgit sur les écrans américains au printemps 1979, personne n’imaginait que ce huis clos spatial deviendrait bientôt un monument canonisé, à la croisée de la science-fiction et de l’horreur. Les cris dans les salles, l’angoisse latente qui s’installe dès les premières scènes et le surgissement d’une créature biomécanique restée iconique allaient…

  • Travis Bickle, ou la solitude en système

    Il rôde dans les rues de New York, la nuit, dans son taxi. Il est seul, déjà conservateur, mais jeune encore. Un visage émacié, des gestes imprécis, une voix parfois timide. Il parle peu mais pense beaucoup. Travis Bickle est un personnage de cinéma, certes, mais c’est aussi, surtout, un fait social total. Il incarne…

  • Les étoiles filantes du cinéma des frères Coen

    Derrière leurs allures de conteurs aux visages placides, Joel et Ethan Coen façonnent depuis plus de quatre décennies une véritable cartographie de l’âme américaine, où le grotesque, la tragédie, la poésie brute et l’ironie la plus mordante s’entrelacent. Il y a, dans leurs films, le parfum d’une kermesse culturelle où se rencontrent polar, western, satire…

  • Scream : la révolution méta

    Sorti en 1996, Scream a revitalisé le genre du slasher en y intégrant une dimension méta inédite. Le film de Wes Craven ne se conforme que partiellement aux codes établis du genre ; en revanche, il les déconstruit en les exposant directement à travers ses personnages. Dès la scène d’ouverture, où Casey Becker, incarnée par…

  • Rachel Zekri : « Il est crucial de définir quel message on souhaite transmettre »

    Dans Mise en scène et coordination de l’intimité, Rachel Zekri s’affranchit du seul cadre du manuel de bonnes pratiques : elle déploie une pensée structurée, politique et profondément éthique de l’intime à l’œuvre, de la représentation des scènes sensibles. À rebours des incarnations floues, brutales ou prétendument spontanées, son ouvrage trace des lignes claires, balisées, où la…

  • Apocalypse Now : retour sur un tournage dantesque

    Nous sommes en 1975. Francis Ford Coppola, auréolé du succès des films Le Parrain et Le Parrain II, est au sommet de sa carrière. Hollywood le vénère et tout semble lui sourire. Pour son nouveau projet, il décide d’adapter le roman Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad. Mais l’histoire ne se déroule cette fois…

  • De l’art de la mise en scène au cinéma

    Élément fondamental du langage cinématographique, la mise en scène détermine souvent la manière dont le spectateur perçoit et interprète un film. Elle ne relève pas d’un simple agencement d’éléments visuels et sonores ; elle se déploie tel un vecteur de signification(s), un moyen de diriger l’attention du spectateur et de façonner, touche par touche, son…

  • Ellen Ripley, au cœur de la culture populaire 

    Dans son essai Ellen Ripley, paru aux éditions Les Impressions nouvelles, Christophe Meurée se penche sur l’un des personnages les plus emblématiques du cinéma de science-fiction : l’héroïne de la saga Alien. Figure féminine iconique et complexe, elle caractérise, autant que le xénomorphe, une quadrilogie – bientôt augmentée d’œuvres dérivées – ayant fait date.

  • Un genre à soi : nouveau souffle sur le cinéma français

    Les éditions Playlist Society publient Un genre à soi, de Judith Beauvallet, Axel Cadieux et Quentin Mével. Ils interrogent ceux qui façonnent au quotidien le cinéma de genre en France : réalisateurs, chefs opérateurs, producteurs, maquilleurs… L’occasion d’explorer ses évolutions récentes, mais aussi de dévoiler les défis, les stratégies de production et les visions artistiques…

  • Nosferatu et Dracula au cinéma : deux visions du mal vampirique 

    Le vampire est une figure mythique façonnée par les craintes ancestrales de l’homme face à la mort et à l’inconnu. Il s’est matérialisé à travers d’innombrables incarnations au cinéma. Deux d’entre elles, Nosferatu et Dracula, se distinguent toutefois : passées à la postérité, elles portent des visions radicalement différentes du Mal.

  • Yasujirō Ozu, un cinéma en soustraction 

    Le cinéma de Yasujirō Ozu, riche en subtilités, explore la vie et la mort, la famille et la société, le bonheur et la tristesse. Il se caractérise par une observation attentive et sans parti pris du quotidien, par l’importance du non-dit et de la violence contenue, par l’utilisation d’un style unique et d’une esthétique contemplative,…